Germine Joly alias "Yonyon" condamné à 35 ans de prison.
Un tribunal fédéral de Washington a rendu un verdict décisif ce lundi 24 juin 2024, condamnant Germine Joly, alias "Yonyon", à une peine de 35 ans de prison. Ancien leader du redoutable gang haïtien 400 Mawozo, Joly a plaidé coupable fin janvier pour des crimes de contrebande d'armes et de blanchiment de rançons liés à l'enlèvement de citoyens américains en octobre 2021.
L'annonce de cette sentence a été accompagnée de déclarations fermes du procureur général des États-Unis, Merrick B. Garland, soulignant la détermination du département de la justice à poursuivre les criminels violents en Haïti qui menacent la sécurité des citoyens américains.
Agé de 31 ans, Joly avait sollicité la clémence du tribunal, ses avocats plaidant pour une peine maximale de 17,5 ans de prison. Cependant, le tribunal a décidé d'imposer une peine plus sévère, tenant compte de la gravité des crimes commis par le gang 400 Mawozo.
Le gang, dirigé par Joly et son complice Joseph Wilson surnommé "Lanmò San Jou", est réputé pour ses activités criminelles étendues, incluant des enlèvements, trafics de drogues et d'armes, ainsi que des actes de violence brutale dans la région de Croix-des-Bouquets en Haïti et ses environs.
En 2021, le gang avait orchestré l'importation illégale d'armes en Haïti juste avant de procéder à l'enlèvement de 17 missionnaires, principalement des ressortissants américains. Ces actes ont suscité une réaction internationale, mettant en lumière la capacité du gang à mobiliser des fonds substantiels pour soutenir ses opérations criminelles.
Malgré les efforts des autorités haïtiennes pour arrêter Wilson, son complice, celui-ci demeure en fuite depuis la fin de l'année 2020, illustrant les défis persistants auxquels font face les forces de l'ordre dans la lutte contre les gangs organisés en Haïti.
Germine Joly, déjà condamné par le passé et opérant depuis la prison, a continué de superviser les activités du gang, incluant l'opération tragique d'enlèvement de missionnaires en octobre 2021, un acte qui a profondément affecté les familles des victimes et suscité une condamnation internationale.
Bitoss FRANÇOIS
Media Legliz La