L’insécurité, une entrave aux activités du secteur évangélique en Haïti.
L’atmosphère d’insécurité qui règne en maître en Haïti depuis quelques années ne laisse pas indifférent le secteur évangélique en particulier les médias et églises évangéliques. Comme un doigt prit entre l’enclume et le marteau, les pasteurs, patrons de médias, artistes, journalistes et fans semblent être impuissants face à cette dérive.
Depuis un certain temps, Haïti se voit confronté à des problèmes liés à l’insécurité. Ce n’est pas la première fois que les gangs armés obligent la population à rester cloitrée chez eux sans la moindre issu. Et depuis, le secteur évangélique en particulier: les églises, les medias et artistes évangéliques sont aussi frappés par cette calamité qui malheureusement n’échappe à personne. Nombreuses sont les églises qui ont dû fermer leur porte puisque les zones avoisinantes de port au prince sont sous l’emprise des tirs nourris qui constituent le réveil matinal provenant de la fanfare des gangs armés.
Les activités religieuses sont reportées à plusieurs reprises si on tient compte du concert de Stephie et ses 5 voix prévu pour le 10 mars, la célébration des 8 ans de l’église Rendez -Vous Christ le 17 mars, et la vente signature de l’album de Stanley Gorges prévu pour le 31 mars pour ne citer que celles-là. Ne sachant plus à quel saint se vouer, les pasteurs, directeurs de media, artistes et chrétiens pratiquants restent bouche cousue par cette situation qui les met tous en agonie.
Le directeur de Media Legliz La, Pasteur Julio Jean Baptiste, exprime ses frustrations par rapport à cette crise: ‘’ Nous sommes impuissants face à cette situation c’est la raison pour laquelle que nous devons nous remettre totalement à Dieu car lui seul a le dernier mot. Étant Pasteur, directeur de media je me sens affecté par cette crise qui entraine une baisse au niveau de notre production, vu toutes les activités reportées et les portes des églises fermées. Nous sommes dans l’incapacité d’honorer notre vision qui est de servir comme étant le pont de leadership et de technologie pour les églises et organisations évangéliques en Haïti’’, poursuivit-il.
Avec un visage radieux il poursuit: ‘’mais, en dépit de tout, nous savons que Dieu ne nous laissera pas vaincre, notre Espérance c’est qu’il nous a déjà averti des tribulations que nous aurons dans ce monde. Et pour couronner le tout il les a tous vaincu. Oui nous avons la foi, nous sommes convaincus qu’un jour Hait renaitra de ses cendres,’’ conclut – il.
Le pasteur Jean Baptiste n’est pas le seul à exprimer son mécontentement au dépend de cette situation. Quelques artistes évangéliques dont Rachelle Geffrard, Loutchina Décius, Stanley Goerges et autres, à travers une vidéo , unissent leur voix pour chanter leurs peines, vis-à-vis de cette situation qui paraissent comme des vagues pour les submerger tous. C’est leur façon à eux de dire qu’ils ne peuvent plus résister et crie au secours. Dans cette vidéo ils interprètent la musique de Lochard Remy ‘’ LÈ A RIVE’’, qui est un appel, à une prise de conscience de tous les haïtiens.
Rappelons que ce n’est pas la première fois que les activités du secteur évangélique sont touchées par la situation sécuritaire. Le 23 février 2024, six religieux ont été enlevés, les portes des églises ont été fermées pendant environ trois mois en signe de protestation contre cet acte. Quelques mois plus tard, un pasteur et quelques chrétiens ont été enlevés en plein service religieux à Diquini, Le 8 octobre 2023 des individus lourdement armés ont envahi les enceintes de l’église Rendez-Vous Christ, ces actes barbares ont forcé les dirigeants à prendre la décision formelle de suspendre toutes les activités. Les portes de L’Église Baptiste de Bolosse étaient fermées le 4 août 2019, en raison de la domination des gangs armés de Grand Ravine et de Village de Dieu. Dans une note publiée sur leur page Facebook, L’Église Shalom Tabernacle de Gloire annonce la fermeture de ses portes provisoirement le 4 octobre 2021, en raison de l’insécurité qui sévit dans le pays.
Ces exemples cités dans notre travail ne sont pas les seuls éléments qui caractérisent le niveau d’insécurité qui règne dans le pays. Ils sont néanmoins quelques-uns parmi les plus récents. Sans une prise de conscience patriotique, le pire est inévitable.
La redaction de
Média Legliz La