Mexique : assassinat d'un maire tout juste élu.
Un maire récemment élu dans une commune du sud du Mexique a été abattu le lundi 17 juin 2024 sur une route près d’Acapulco, a annoncé le parquet régional de l’Etat du Guerrero. Salvador Villalba Flores, élu sous la bannière du parti local Mexico Avanza (gauche), a été victime d'un « homicide qualifié » sur la route Acapulco-Pinotepa Nacional, selon un communiqué du parquet qui a ouvert une enquête.
Capitaine retraité de la Marine, M. Villalba bénéficiait d'une escorte de la Garde nationale, un corps de sécurité, a rapporté le quotidien régional El Sur de Guerrero. Cependant, cette escorte n’était pas présente au moment de son assassinat, d'après la même source.
Selon le journal, « le maire élu a été contraint de descendre de l’autobus dans lequel il voyageait lors d’un arrêt » avant d’être tué par balles. M. Villalba aurait décidé de se porter candidat à la suite de l’assassinat de son ami Jesus Gonzalez Rios, dirigeant du Partido Verde de Mexico, tué à Copala le 29 juin 2023, selon des médias locaux.
Le Mexique a organisé le 2 juin les élections les plus vastes de son histoire, avec plus de 98 millions d’électeurs inscrits pour élire le président, les législateurs, et renouveler neuf gouverneurs sur 32 États, ainsi que pour de nombreux mandats locaux.
Claudia Sheinbaum, la candidate de la gauche au pouvoir, a été élue première femme présidente du Mexique et disposera d’une majorité des deux-tiers à la Chambre des députés et s’en approche au Sénat, selon les premiers résultats de l’Institut national électoral (INE).
Des membres de la Garde nationale ont été déployés devant le bâtiment du Service médico-légal où repose le corps de Salvador Villalba Flores, le 17 juin 2024 à Acapulco, dans l’Etat de Guerrero, au Mexique / Francisco ROBLES / AFP.
Selon l’ONG Data Civica, une trentaine de candidats aux élections locales ont été assassinés. Les cartels, les bandes et les gangs cherchent à « imposer des candidats » et à dissuader les autres de se présenter, a expliqué fin mai à l’AFP Victor Serrato, procureur des délits électoraux de l’Etat du Michoacan.
Bitoss FRANÇOIS