Haïti : Enfants victimes de violences dans les conflits armés, un rapport onusien accablant.
Port-au-Prince, 18 juin 2024 - Un rapport alarmant des Nations Unies dénonce la violence effroyable à laquelle sont confrontés les enfants en Haïti, pris en étau dans les conflits armés qui ravagent le pays. En 2023, 383 cas d'atteintes graves aux droits des enfants ont été recensés, dont des meurtres, des mutilations et des agressions sexuelles.
Le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, s'est insurgé contre ces violations flagrantes : "307 enfants, dont 160 garçons, 117 filles et 30 dont le sexe n'a pas été déterminé, ont été victimes de graves atrocités en Haïti." Parmi eux, 32 ont subi des viols multiples.
Le rapport met en lumière le recrutement et l'utilisation d'enfants par les gangs armés. 23 enfants, principalement des garçons de 17 ans, ont été enrôlés pour combattre la police nationale d'Haïti ou ont été victimes de tortures et de meurtres atroces par des groupes comme "baz gran grif" de Savien et "force résistance" de Chandelle. Les filles, quant à elles, ont été victimes de violences sexuelles.
L'ONU dénonce également les massacres et les mutilations dont ont été victimes 128 enfants haïtiens. Parmi eux, 126 garçons, 60 filles et 20 dont le sexe n'a pas pu être déterminé.
Les gangs de Grand Ravine, des groupes armés non identifiés, Belekou, 400 Mawozo, Boston, Canaan, les argentins du haut Bel-Air, la famille G9 et alliés, la coalition g-pèp et d'autres gangs, ainsi que des auteurs non identifiés lors de tirs croisés entre gangs et la police, sont les principaux responsables de ces atrocités.
Les décès d'enfants sont principalement dus aux balles perdues (125 victimes) et aux assassinats ciblés, y compris d'enfants victimes de viols collectifs ou brûlés vifs en représailles, selon le rapport onusien.
Ce nouveau rapport met en lumière l'urgence d'agir pour protéger les enfants haïtiens des violences aveugles des conflits armés. La communauté internationale doit se mobiliser pour mettre fin à ces atrocités et garantir la sécurité et le bien-être des enfants d'Haïti.
Bitoss FRANÇOIS
Média Legliz La